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Portrait d’un jeune installé : Jonathan MARTIN

Jonathan Martin a 36 ans et habite LIZIO (56). Il s’est installé le 1er décembre 2018 en reprenant l’atelier naisseur-engraisseur de ses parents sur lequel il était salarié depuis 2007. L’installation a permis la reprise de foncier (100 ha) et d’une porcherie de 800 places d’engraissement en plus de l’exploitation familiale. Jonathan avait le souhait d’avoir un équilibre entre productions végétales et productions animales.

Son parcours

Jonathan a suivi une formation BAC PRO CGEA au Lycée La Touche Ploërmel, puis un BTS ACSE au Lycée de Pommerit Jaudit qu’il a obtenu en 2006.

Suite à sa formation, il a commencé à travailler dans une entreprise d’aliments du bétail.

Il est revenu sur l’exploitation familiale en 2007 comme salarié d’élevage.

Son projet

L’exploitation de ses parents était de 400 truies sur 2 sites, 70 ha de cultures avec 3 salariés. Le deuxième site d’engraissement, qui était éloigné de 40 km, a été vendu avant l’installation de Jonathan.

Lors de la reprise de l’élevage, l’effectif est resté à 400 truies naisseur-engraisseur pour produire suffisamment de volume car la maman de Jonathan restait salariée pendant 3 ans ainsi qu’une personne à mi-temps qui était propriétaire de l’autre exploitation reprise par Jonathan, soit un total de 3.5 UTH. L’objectif était de faire le maximum de volume pour ne pas pénaliser la trésorerie dès la première année. Le volume supplémentaire a été effectué en partie avec du façonnage.

L’objectif pour 2022 est de descendre à 220 truies en 3 bandes et la conduite de l’élevage sera adapté au parc bâtiment. Fin 2021, il restera 220 truies, 1 module de post-sevrage, 2 modules d’engraissement sur le site principal et 1 module d’engraissement sur le deuxième site qui sera géré en tout plein tout vide.

Cela va permettre de simplifier les choses et à terme, de gérer les 220 truies NE et les 170 ha avec un seul salarié.

Sur l’exploitation, le maïs est valorisé sur l’engraissement à raison de 50 % complémentaire acheté et 50 % maïs. Le blé est mis en échange céréales aliment pour une partie et vendu pour l’autre partie. Tout le reste de l’aliment est acheté.

Négociation avec les vendeurs

Dans le cas de Jonathan, c’était plus facile car il reprenait l’exploitation de ses parents mais aussi une exploitation sur la même commune avec 80 ha et 800 places d’engraissement. Cependant, un prix de reprise avait été déterminé au préalable pour et le volume de production des premières années a été adapté afin d’obtenir un prix de revient très compétitif.

Accompagnement pour l’étude prévisionnelle

Pour réaliser l’étude prévisionnelle, plusieurs rencontres ont eu lieu avec le Centre comptable, Jonathan et la personne du groupement en charge des études économiques. Ceci a été primordial afin de déterminer les objectifs de production en fonction du parc bâtiment et le prévisionnel a été effectué en lien avec les résultats GTE-GTTT.

Plusieurs hypothèses avaient été étudiées mais la conclusion était que pour avoir le meilleur prix de revient il fallait faire du volume. Le souhait était de viser un prix cadran entre 1.20 et 1.25 suivant les années afin de se laisser une certaine marge de sécurité.

Relations avec la banque

Lors de l’installation de Jonathan, le projet a été présenté à 3 banques différentes en présence de Jonathan, le centre comptable, la personne en charge des études économiques du groupement. Cela a permis d’avoir un discours cohérent et est très rassurant pour le banquier qui a vu que le projet était bien étudié, et le candidat était bien accompagné et suivi.

Depuis l’installation

Pour s’assurer de suivre le budget prévisionnel en terme de performances techniques, les GTE et GTTT qui étaient faites chaque semestre sont maintenant réalisées tous les trimestres et plusieurs rencontres communes entre Jonathan, la banque, le centre comptable et l’animateur groupement ont eu lieu pour présenter la situation par rapport au budget prévisionnel.

Cela a ainsi permis de réactualiser l’étude prévisionnelle du départ.

Rozenn, la conjointe de Jonathan, qui est assistante maternelle, participe étroitement à l’enregistrement et au suivi de la comptabilité.

La Formation

Jonathan aimerait continuer à pouvoir se former notamment sur le management, la gestion mais aussi sur les aspects économiques et financiers. Jonathan trouve que la formation est importante pour apprendre à gérer les salariés. C’est aussi pour cela qu’il ne souhaitait pas s’installer sur une taille d’élevage trop importante.

Bilan après 2 ans et demi d’installation

Jonathan a eu un doute par rapport au prix du porc à son installation mais il a pu sécuriser le tout en faisant plus de volume.

Jonathan considère qu’il a très bien réussi son installation. Le volume de production au départ a été très important pour sécuriser la trésorerie et après 2 ans et demi, il est très serein face à l’avenir, d’autant que la conjoncture lui a été en plus favorable.

Son conseil à un jeune

Jonathan considère qu’il est important de compter sur une bonne marge de sécurité au départ car il y a toujours des imprévus, de bien s’entourer au moment de la réalisation du projet et de travailler avec tous les partenaires autour du projet. Il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule.